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The silent person

23 avril 2020

Un père

Il y a quelque chose dans tes yeux que je reconnais. Une lueur de génétique, Quelquechose qui nous appartient. Possiblement la seule qui nous unit encore toi et moi. Quelque chose dont je suis fière et dont j'ai honte à la fois. Quelque chose dont on ne peut se défaire telle l'empreinte de nos doigts. Cette chose qui m'habite et à laquelle j'ai donné un toit. L'hérédité est cette chose à laquelle on souhaite s'attacher et se libérer à la fois. L'envie de marcher dans tes pas et l'envie d'en reculer. Chose absurde d'être la fille d'un homme et de vouloir être forte comme cet homme. Chose absurde que d'être la fille d'un homme, mais pas celle de cet homme. Et pourtant partout en moi ton hérédité. La délégation de tes mots sur mon âme. Et puis en mes rêves tes souvenirs. Ceux qui hantent mes cauchemars. Fidèle à toi-mêm à distance. Hélas... Je t'ai toujours aimé. Mais l'amour est une chose telle l'hérédité. Il s'oblige. Il s'impose. Il condamne et commande. Et l'amour est une chose que je ne pourrai jamais te retirer. Mais s'il n'y a qu'une chose que je possède c'est celle de ma présence. Elle qui te fut recueillit par ton démérite. Ma présence, chose dont laquelle j'ai le luxe de pouvoir offrir à ceux qui le mérite. Celle que je retiens contre mon gré. Mais quel autre choix pourraity s'offir à moi. Mensonge est ta langue et combien de larmes de sang as-tu fais coulé? Combien de peurs en bouche de tes victimes? Et combien souffrance en ton absence. Combien soulagement ton absence. Et si tu savais... la bruit qu'à laissé ton écho. Le bruit du cassement de mes os, Et le battement de mon coeur cessant par ton départ. Mon identité recueillant chaque morceau pour souvenir. Et malgré toutes ces années, je ne saurais dire qui je suis. 

Tu n'es qu'immonde et haine en mon coeur. Tu es un monstre des rêves et prison en cauchemars. Tu es le sang versé par la guerre. Tu es la maladie qui emporte. Tu es la pauvreté de l'âme. Tu es la violence des hommes. Tu es la solitude. Tu es l'inaptitude. Tu es le vide après la noiceur. Tu es la noirceur. Tu es l'obscurité. Tu es la satanité. Tu es le pantacle et le sacrifice incarné. Tu es la bestialité. Tu n'es pas homme. Tu ne seras jamais homme en mon coeur. Car si tu le devenais ne faudrait-il qu'une seconde pour t'aimer. Car l'amour oblige. Il s'impose. Il condamne et commande. Et l'amour est une chose que je ne pourrai jamais te retirer. 

Mais sache qu'un jour, homme, ange et démon devront se rencontrer. Et en ce jour je te présenterai, les images et les conséquences de tes actions. Thérapies et séances pour t'oublier. Traitements de l'âme pour guérir. Guérir les actes posés par toi. Abandon parmis eux. Terreur parmis les tiens. Violence sur mon corps. Et puis baiser sur mon front pour m'endormir. En lendemain une cage pour preuve d'affection. Cage ne fut jamais si petite pour une enfant de 6 ans. Mais elle fut un jour ce qu'elle ne sera plus jamais. En cage elle ne sera plus jamais. Autodestruction elle aura été. Déssociation elle aura été. Confusion et perte d'identité elle aura été. Violence elle aura assurément été. Mais cage elle ne sera plus jamais. Alcool dans mon sang pour toujours mais en cage je ne serai plus jamais. 

Et si je devais te revoir je te dirais sûrement. Je suis la fourrure du lion. Je suis le cris des hommes au combat. Je suis la discipline du pianiste. Je suis l'endurance de l'esclave. Je suis la douceur d'une mère. Je suis la détermination du malade. Je suis la foi du prisonnier. Je suis la spiritualité d'une sorcière. Je suis le message de Dieu. Je suis le chant des sirènes. Je suis la magie des fées. Je suis l'enfant maintenant devenue femme. Et femme grande te forte je suis. Et c'est grâce à ton absence que je suis. C'est grâce à toi que je suis. 

Mais si je devais te revoir,je te dirais surtout. L'amour ne s'oblige pas. Il ne s'impose pas. Il ne se condamne pas. Il ne commande en rien les sentiments que j'ai pour toi. Et si ma vie devait se finir aujourd'hui, je te léguerais mes souvenirs afin qu'ils te hantent à ton tour. Aucune punition ne fut jamais si grande que celle que tu m'as imposées. 

Et si je ne te revoyais jamais, rien en moi ne pourrait décrire mon désolement. Celui d'avoir vécu cette vie sans toi. Celui d'avoir vécu avec ces souvenir de toi. 

Et même si je ne te le dirai jamais plus jamais, 

Je t'aime papa;

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22 septembre 2019

Le reflet du miroir

Ce n'est qu'un reflet. Le retour d'une image que l'on semble connaître. Une projection de ce que les yeux voix. Une interprétation de ce que le cerveau perçoit. Ce n'est que le reflet de l'âme par l'observation des traits d'un visage. Un ensemble de détails réunis qui donne un genre à ce que l'on regarde. Le reflet d'une lueur dans les yeux, mais d'un regard mat. Le reflet d'une statue inanimée lorsqu'absence de mouvement; et le reflet d'une vie lorsqu'on s'y attarde. Certains reflets traduisent la beauté et sont faciles à regarder, tandis que d'autres font mal de par leur sens. Certains adorent la projection du miroir, car elle donne un sens à leur existence et d'autres ne se soumettent pas à la regarder de crainte qu'elle les hante. Certains reflets sont d'une clarté aveuglante et d'autres n'ont aucune lumière et subsistent dans la noirceur. Le reflet est l'identité portée pas l'image observée; la connaissance de soi projetée sur une glace. Ce reflet est partout et gare à ceux qui voudraient l'éviter. Il se porte sur les eaux ainsi que dans le regard des autres. Nul ne peut y échapper. Ce que tu vois est ce que tu es alors il faut espérer apprécier ce que l'on voit. Rien n'est plus lourd que d'observer incessamment une image indésirée ou incomprise. Et si du coup, il y a absence de reflet, serait-ce la projection de la mort sur un givre de verre vide? Le silence d'une solitude dans ce lieu d'intimité où tout le monde va seul pour s'y regarder. Mais s'il n'y a rien à regarder; s'il n'y a aucun reflet dans ce miroir; s'il n'y a pas la projection de ce que les yeux voient; s'il n'y a pas l'interprétation de ce que le cerveau perçoit; et s'il n'y a aucun détail qui donne un genre à ce que l'on regarde; est-ce vraiment un reflet? S'il n'y a personne pour le regarder. Si ce reflet n'existe que par la définition qu'on en fait; peut-on le qualifier d'une réflexion de soi?

À mon avis, nul est ce que l'on regarde si cette observation ne contient pas ce que l'on estime. L'estimation du genre et de l'identité se définit par le regard du « nous »; et si ce miroir ne traduit rien, c'est qu'il vaut mieux fermer les yeux. Alors, fermons les yeux sur ces eaux et le regard des autres; et nous pourrons, je vous l'assure, y échapper. 

The drunken poet

22 septembre 2019

Pièce

De l'endroit où je regardais, tout me semblait beau; tout me semblait clair. Transperçant le vide de toute sa splendeur, lumière ne fut jamais si belle que dans cette lueur. Mais si claire soit-elle, chaque lumière s'éteint. Et si, de par ce regard je ne peux plus voir de mes yeux; votre lueur est-elle toujours? Et si, de par ce regard, je ne vous vois plus; suis-je aveugle? Est-ce temps si beau et si tendre qui rend son absence si douloureuse? En réalité, peut-être n'ai-je jamais vu; peut-être que cette pièce a toujours été la même. Peut-être l'ai-je vu décoré de ses douces flanelles aux fenêtres. Peut-être ai-je observé cette table en bois vernis plus chaleureuse qu'elle l'était; ou peut-être encore que cette odeur de pin familial, odeur si tendre de mon enfance, n'était qu'en réalité, un souffle de cette fenêtre qui s'est clos. Peut-être que cette fenêtre ne fut jamais. Peut-être l'ai-je même imaginé. Tel un plancher qui craque parce qu'on y a trop marché; ou des visages au mur ayant été posé; des rires et des larmes en écho; et cette chaise pourtant berçante nous ayant tous portés. Mais non hélas je ne suis pas aveugle. Lumière ne fut jamais si belle que dans cette lueur. Cette lueur qui ne fut jamais. Et c'est quand je pose mon regard et que je l'observe de mes yeux; elle; cette pièce. Ternie de sa noirceur. Et cette brume aux fenêtres. Cette table beaucoup moins tenante que je ne la croyais. Et cette odeur de soufre qui étouffe. Provenant de ce foyer éteint de notre nid familial. Lui; si douloureux de notre enfance. Elle; qui en réalité, est le souffle de cette fenêtre fermée. Ce plancher qui craque toujours de nos pas trop lourds. Ces mensonges au mur. Nos rires et nos larmes en échos. Et cette chaise pourtant berçante nous ayant tous portés. De l'endroit où je regardais, tout me semblait si beau.Transperçant le vide de sa splendeur; lumière ne fut jamais si belle que dans cette lueur.

The Drunken Poet

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